Les Culs rouges de Rouen: « l’idée n’est pas de s’imposer »
Bertand Fiscel, avocat et vice-président des « Culs rouges », revient sur la création de l’association et sur ses objectifs.
Qu’est-ce que les Culs rouges ?
Les Culs rouges, c’est le surnom que se donnent les supporters dans les tribunes du FC Rouen, les passionnés. Nous avons choisi ce nom pour désigner notre rassemblement, car nous sommes avant tout des amoureux de ce club.
Pourquoi avoir créé cette association ?
Nous avons vécu difficilement le dépôt de bilan du FC Rouen en août 2013. Nous souhaitons dorénavant être acteurs de la gestion financière du club, nous ne voulons plus subir. Mais l’idée n’est pas de s’imposer au club. Nous aimerions intégrer légalement le conseil d’administration, idéalement un ou deux licenciés des Culs rouges. Si le FCR reste amateur, il faudra remporter une élection auprès des adhérents. S’il passe un jour professionnel, nous devrons prendre part au capital avec notre trésor de guerre, essentiellement les cotisations que nous aurons engendrées depuis la création de l’association. Mais avant de réaliser cet objectif, il faut se légitimiser.
Quelles actions concrètes menez-vous ?
Il est plus question d’une légitimité obtenue dans le temps, que par les actions. Toutefois, via notre site internet, nous reconstituons les archives du club petit à petit, avec les vidéos, les feuilles de match, etc. depuis 1932. Nous envisageons un repas avec les anciens joueurs, ou même un match de gala. Et surtout, nous exhortons les politiques à éclaircir leurs projets quant au sort du FC Rouen, de son stade Robert-Diochon, et de l’éventuelle fusion du club avec l’US Quevilly.
Justement, quel est votre point de vue sur cette fusion ?
Le but était d’allier les moyens de l’US Quevilly et du FC Rouen, mais cela reste très hypothétique pour le moment. Nous nous y opposons fermement car ce sont deux clubs centenaires, avec leur histoire et leur identité. A priori, s’il y a fusion, ce serait un club d’agglomération avec des couleurs nouvelles. Le FCR fait partie de notre patrimoine, il ne peut pas disparaître de cette manière. Il nous reste à voir comment réagira la Communauté d’Agglomération. Il est vrai que deux clubs, deux stades, coûtent cher. Elle pourrait avoir un moyen de pression en amoindrissant les subventions versées aux clubs.
Que pense Fabrice Tardy, président du FCR, de votre initiative ?
Nous avons pu discuter avec lui et il est assez favorable. Il aime les valeurs que nous défendons et notre volonté de s’engager pour le club. Mais rien ne se fera sans une élection au sein du conseil d’administration, sur vote des adhérents. A terme, nous avons la même volonté de sauvegarder le club, donc il n’y a aucune hostilité, bien au contraire.
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