Communiqué du 28 mai 2017 : Les contre-vérités de M. Mallet

La Fédération des Culs Rouges ne peut que s’insurger quant aux propos récemment tenus par Michel Mallet lors de l’émission France Bleu du 15 mai dernier (https://www.francebleu.fr/emissions/sta … de-bleu-16) et dans les colonnes du Paris-Normandie (http://www.paris-normandie.fr/sport/foo … -GN9807811) avant-hier.

Une fois encore, le président de l’USQRM travestit la réalité… Le 15 mai dernier, il a ainsi osé prétendre « qu’à peu de chose près, [l’USQRM] a fait le même nombre de supporters (sic) » que le FCR lors de la saison 2002-2003 à l’issue de laquelle ce dernier était monté en L2.

Puisque Monsieur Mallet semble avoir quelques soucis d’arithmétique dès lors qu’il s’agit d’affluences, nous nous proposons de lui rafraichir la mémoire. D’après les chiffres fournis par son propre club et que l’on peut retrouver sur le site de l’Équipe (http://www.lequipe.fr/Football/Football … b2076.html), l’USQRM a fait 1854 spectateurs de moyenne quand le FCR en faisait 3378 lors de la saison en question (http://www.federationculsrouges.fr/hist … 2002-2003/). Surtout, si l’on enlève la dernière affluence pour chacun des deux (6677 pour l’USQRM, 8000 pour le FCR), la moyenne de l’USQRM tombe à 1552 spectateurs quand celle du FCR se maintient à 3121 !!! A peu de chose près, le rapport est plutôt du simple au double : voilà la réalité… Il est assez savoureux de constater que Michel Mallet lui-même reconnaissait que c’était le cas lors de l’interview qu’il avait accordée au Paris Normandie le 23 décembre dernier, mais à l’époque il prétendait que c’était parce que les « temps [avaient] changé » : ce qui change surtout, c’est son discours, au gré du vent…

Après s’être extasié devant le nombre de personnes ayant assisté au match contre Dunkerque, Michel Mallet s’est exclamé « à Rouen, on aime beaucoup le foot, et quand ça gagne on est supporter ». Nous sommes désolés de le contredire, mais ça c’est ce qu’on appelle un spectateur : un supporter le reste quoi qu’il arrive, même quand son club perd. Attendre le dernier match pour venir au stade en ne connaissant pas le nom du moindre joueur pour la plupart des présents, ce n’est pas exactement notre conception de ce que M.Mallet présente actuellement comme étant de la « ferveur pour Quevilly (sic) ». Mais de la part de quelqu’un qui prétend qu’il n’y a guère que « 50 à 100 personnes » qui n’adhèrent pas à son projet, rien de très étonnant finalement…

Par ailleurs, quand le journaliste du PN lui fait remarquer qu’il n’a pas eu besoin de fusionner pour être performant, Michel Mallet lui répond « On peut effectivement réussir sans, la preuve. Mais on aurait pu réussir avec aussi, en se facilitant les choses si on avait fait une fusion dès le début. Je pense, moi, que ça doit s’inscrire dans l’ordre des choses, en prenant le temps de le faire. » C’est curieux, mais il nous semblait l’avoir entendu dire à plusieurs reprises ces derniers mois que la fusion était une condition sine qua non pour la réussite sportive de son projet : manifestement, il n’en est rien dans l’immédiat…

A ce sujet, le même journaliste lui fait remarquer ceci : « vous avez souvent mis en avant les jeunes pour légitimer une fusion. Mais on peut penser qu’avec un centre de formation (qui devrait voir le jour dans les trois ans) et un club en Ligue 2, les meilleurs jeunes vont pouvoir être « captés » sans trop de difficultés.»
Et voici ce que Michel Mallet lui a répondu : « Quand vous dites ça, c’est qu’il y a un gagnant et un perdant. Je ne suis pas venu pour ça. Ce que j’ai souhaité au départ, c’est un projet où tout le monde s’y retrouvait. S’il y a un gagnant et un perdant, il y a forcément des choses qui seront négatives dans la durée. » Si nous comprenons bien, s’il souhaite maintenant qu’il y ait une fusion avec le FCR, c’est pour le bien de ce dernier afin qu’il ne soit pas le perdant dans l’histoire : il fallait oser !!! Merci pour la sollicitude, mais nous préférerions voir poindre des marques de respect plutôt que de la condescendance…

Nous avons ainsi apprécié à sa juste valeur le mépris dans lequel Michel Mallet tient le FCR lorsqu’il s’agit d’évoquer l’occupation du stade l’an prochain. D’après lui, « ça fait très longtemps que le FCR ne joue plus au stade Diochon », tout en ajoutant qu’ « il n’y a que 2 équipes qui y jouaient ». Non seulement c’est inexact (en plus de la 1ère et la réserve, il arrivait également que la D2F ou les U19 y évoluent par exemple), mais c’est surtout très étrange de la part du président d’un club dans le même cas, puisque tout le monde sait que la plupart des équipes de l’USQ(RM) ne jouent pas non plus sur le terrain d’honneur à Lozai ! Et lorsque le journaliste lui fait remarquer que le sujet concerne l’équipe première, Michel Mallet n’a pu s’empêcher de rétorquer « la vitrine, c’est une équipe de DH ; je ne veux pas être méchant, mais il faut appeler les choses comme elles sont » : charmant de la part d’un « partenaire et ami » du FCR, alors que les 2 sont censés être « unis pour gagner ensemble »…

Depuis plusieurs semaines, dès lors qu’il s’agit d’évoquer l’avenir du FCR à Diochon, les principaux décideurs ne cessent de tenir des propos flous et contradictoires. Le 23 avril dernier, David Lamiray (vice–président en charge des sports à la Métropole) affirmait dans le PN que la cohabitation allait « continuer sur les mêmes bases, en tenant compte du calendrier de L2 et des travaux qui débutent après le 15 mai ». Le 15 mai sur France Bleu, Michel Mallet parle de « 3, 6 ou 8 matchs » que pourrait jouer le FCR à Diochon ; il y a 2 jours, Frédéric Sanchez (président de la Métropole) a déclaré à Tendance-Ouest qu’ « un certain nombre de matches [du FCR] devront se dérouler à la Petite Bouverie » ; et aujourd’hui, M.Mallet affirme dans le PN que le FCR pourra jouer à Diochon, mais en omettant consciencieusement de dire ce qu’il entend exactement par là (le FCR pourra-t-il y jouer tous ses matchs à domicile, ou bien y sera-t-il simplement « toléré » une fois de temps en temps : ce n’est pas du tout la même chose)…

Nous ne reviendrons pas sur l’ignominie que constituerait une éviction – même partielle – de Diochon pour le FCR, puisque nous avons déjà largement exprimé notre avis sur le sujet dans notre précédent communiqué. Nous nous étonnons néanmoins de la célérité avec laquelle certains des décideurs expriment déjà l’idée que le FCR pourrait être amené à jouer dans un autre stade alors que les calendriers de L2 et de N3 ne sont pas encore connus : faut-il y voir le signe d’une mauvaise volonté manifeste chez les protagonistes en question ?
En effet, le calendrier de L2 paraitra dès le 15 juin, bien avant celui de N3 : une fois ce dernier dévoilé, il sera relativement simple de s’organiser pour que les 2 clubs puissent utiliser le stade sans que cela ne pose problème ; mais encore faut-il le vouloir vraiment…

Nous rappelons à toutes fins utiles que le SC Bastia et le CA Bastia se sont partagés Furiani en 2013-2014 alors que les premiers étaient en L1 et les seconds en L2 sans que ça ait posé problème, alors que les contraintes calendaires étaient plus importantes que pour harmoniser l’occupation d’un stade entre un club de L2 et un autre de N3 !
Nous savons également que si Dunkerque était monté en L2, ils auraient probablement joué à Calais (dont l’équipe vient de descendre en… N3), avec la bénédiction de la mairie calaisienne : comme quoi, quand on met autour d’une table des gens de bonne volonté, bien des obstacles peuvent être surmontés…

D’ailleurs, l’USQRM elle-même doit faire face à un problème de ce type actuellement : selon les propres mots de Michel Mallet, la DNCG souhaite qu’il lui fournisse une lettre d’intention du club qui pourrait les accueillir « sur une saison complète » (et pas seulement jusqu’au 13 octobre), au cas où les travaux du stade Diochon prendraient du retard. Concrètement, cela signifie qu’ils vont devoir obtenir qu’un club de L1 ou de L2 s’engage à partager son stade avec eux pendant une saison entière : en somme, l’USQRM attend des autres ce qu’elle refuse au FCR jusqu’à présent…

Outre le fait qu’après vérification, il s’avère qu’aucun autre stade n’est homologué à Rouen pour évoluer en N3 (ni la Petite-Bouverie ni Marcel Lemire ne le sont), nous rappelons que Diochon n’est pas la propriété privée de Monsieur Sanchez, mais qu’il a juste la charge d’en assurer la gestion en tant que président de la Métropole.
Mesdames et Messieurs les élus de la Métropole, comptez-vous laisser cette situation s’envenimer sans réagir : il est grand temps que chacun prenne ses responsabilités (même si certains ont déjà pris publiquement position) !!! Nous avons pris les nôtres : prenez les vôtres avant que les choses ne dégénèrent vraiment, en exigeant que le FCR puisse continuer à occuper le stade de manière permanente – et non occasionnelle – en le partageant de manière équitable avec l’USQRM.

L’équipe première du FCR y joue depuis 103 ans : nous ne demandons pas la charité, mais juste un peu de respect pour une histoire plus que centenaire. Certes, le stade Diochon n’appartient plus depuis longtemps au FCR, mais s’il est sorti de terre, c’est uniquement grâce à lui : il ne faudrait quand même pas faire semblant de l’oublier.

Vive le FCR à Diochon !

La Fédération des Culs Rouges