Après quatre journées, le FC Rouen pointe à la onzième place en National 2, loin des attentes, pour l’instant, que le recrutement laissait présager.
A la suite d’un corner tiré depuis le côté gauche, Diarra libère le FC Rouen face à Mantes (1-0). Les Rouennais signent déjà leur troisième succès et comptent dix points après quatre journées, un total seulement égalé par Chartres. Idyllique la saison dernière, le début de saison du FCR est, en 2020-2021, est bien plus morose : quatre points en quatre matches et une onzième place … juste derrière Chartres qui compte autant de points que les Diables rouges. La saison 2019-2020 semble bien loin.
Un manque de réalisme offensif
Défensivement, pourtant, le nombre de buts encaissés après quatre rencontres la saison passée est le même : trois. C’est offensivement que le bât blesse. Rouen avait déjà scoré à six reprises après quatre journées (marquant lors de chacun des quatre matches), quand les filets adverses n’ont tremblé qu’à deux reprises cette saison (deux matches sans marquer). Les deux fois sur coups de pied arrêtés : Sidibé sur pénalty contre Poissy, Haise à la suite d’un corner dévié de Sall à Caen. Ce n’est pas faute d’avoir essayé…
« Nous avons eu 14 occasions, dont 6 ou 7 assez franches, avec 3 face à face, mais nous n’avons pas beaucoup cadré. », signalait David Giguel, le coach rouennais, après la défaite à Plabennec. « On se crée beaucoup d’occasions », réagissait Bassin après la victoire à l’arrachée contre Poissy. « On aurait dû ouvrir le score. On n’a pas réussi à concrétiser. On se crée des situations, on manque de réalisme.», indiquait Giguel à l’issue de la défaite (1-0) contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire. Contre Caen, également, le FC Rouen a eu les opportunités pour tuer le match alors que le score était toujours de 1 à 0. La tête hors de l’eau, les Malherbistes ont finalement égalisé dans le temps additionnel.
Le FCR à la peine pour courir après le score
Jamais résignée, la réserve caennaise a tout tenté pour revenir au score et est parvenue à ses fins, ce que n’arrive pas à faire le FCR. Par deux fois, déjà, les hommes de David Giguel ont dû courir après le score (à Plabennec, contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire). Pour deux défaites. La saison dernière, le FC Rouen avait concédé l’ouverture du score pour la première fois, lors de la onzième journée (!), le 2 novembre, à Guingamp (B), pour une victoire 2-1 au final. Mais, sur toute la saison, c’est la seule fois que les Diables rouges ont su retourner la vapeur. Les quatre autres fois, le FCR a partagé les points (Oissel 2-2) ou s’est incliné (Chartres 3-1 ; Granville 2-0 et Angers 2-0). Pas habitué à être devancé au tableau d’affichage (5 fois en 20 journées la saison dernière), le FC Rouen peine à trouver la faille face à des équipes qui veulent conserver leur avantage. Samedi dernier, contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire, les Rouennais ont paru abattus et incapables de réagir, alors qu’ils avaient su se procurer des occasions jusque-là.
Des joueurs perdus ?
Abattus, les joueurs du FCR semblaient également perdus sur le terrain. « Il va avoir tendance à tenter des choses qu’il ne tente pas par ailleurs avec parfois des schémas de jeu très curieux. N’est-ce pas contre-productif pour ses joueurs qui paraissent perdus ? L’équipe n’est pas à l’aise, pas équilibrée. » Ces mots de Julien Momont, journaliste (ex-RMC) à Téléfoot, concernent Pep Guardiola avant les rencontres de Ligue des champions, mais peuvent également décrire le FC Rouen de ce début de saison.
David Giguel a mis de côté son immuable 433 (ce qu’il avait fait seulement par intermittence auparavant) qui avait fait tant de ravages depuis deux saisons, pour faire évoluer son équipe vers un système souvent à trois défenseurs, système qui pioche jusque maintenant. « Il faut de la patience pour construire des choses, souligne Giguel à la fin du match contre Saint-Pryvé-Saint-Hilaire. On a vécu de bons moments depuis deux ans, peut-être que cette saison ce sera plus difficile et qu’il faudra l’accepter. J’espère que ça ne sera pas le cas, qu’on terminera le plus haut possible, mais il faut aussi savoir qu’on peut faire une saison moins réussie malgré un recrutement de qualité. Quelques fois, ça ne fonctionne pas comme on voudrait. »