Anton Sacchi, Président du Mouvement Azur et Or de Toulon (membre du CNSF comme la Fédération des Culs Rouges), nous a gentiment accordé une interview au sujet de la fusion entre le Sporting Toulon Var (CFA2) et Toulon Le Las (CFA).
Riche d’enseignements…
– Comment s’est déroulé le processus qui a abouti à la fusion du STV et de Toulon Le Las ?
Tout d’abord, rappelons que cette « fusion » n’en est pas une. Les conditions concrètes de ce rapprochement font que le Sporting Toulon Var « absorbe » le Las dont l’identité – hormis la future couleur des maillots de la réserve – est purement et simplement effacée. Rappelons également qu’elle est le fruit d’une véritable pression, appelons la « volonté », politique de la Mairie de Toulon, dont l’argument consiste à dire que deux clubs voisins ne peuvent pas cohabiter à un meme niveau tant sportif que financier; avec, comme levier politique, l’entente cordiale – ou non – entre la ville et le Sporting concernant les futurs projets du club.
Le projet a été validé par les 3 parties en présence. On a assisté à une véritable partie d’échec politique entre les trois protagonistes où le Sporting et la Mairie s’en sont bien sortis, actant la disparition du Las dont seuls les représentants s’en tirent à bon compte, puisqu’une nouvelle association est créé où ils seront parties prenantes à 40%, les 60% restant se répartissant à 40% pour le Sporting et à 20% pour la Mairie.
Mais c’est sans compter la soudaineté de la confirmation de la fusion, les discussions tripartites, la situation de la SASP du club l’existence déjà etablie de Socios un peu laissés pour compte, ce qui rend le sujet encore plus complexe à aborder que dans un club « normal ».
C’est donc comme d’habitude, un peu la triple peine : Le supporter amoureux de ses couleurs, qui paye ses impots, qui paye sa place, et qui a parfois payé une ou plusieurs « actions » du Sporting il y’a de celà maintenant plusieurs années n’a pas voix au chapitre, quand de grandes decisions sont prises. C’est regrettable, car nous souhaitons sortir de cette situation ou nous « subissons » absolument toutes les décisions et participer à la vie et à la culture de notre club.
Penses-tu que ce modèle pourrait s’appliquer à notre cas entre le FC Rouen et l’US Quevilly ?
Concernant le modèle que je viens de décrire, je ne pense pas qu’il soit appliquable à Rouen – Quevilly, car les deux entités ont quand même une histoire importante et sont deux clubs de villes différentes. De notre coté, il s’agit d’une fusion avec un petit quartier de Toulon qui a réussi ces dernières années à se faire une modeste place et qui vient de se faire absorber. Après si les dirigeants de Quevilly sont d’accord pour subir le même sort, pourquoi pas…