En dépit des apparences, le FC Rouen 1899 partage plusieurs similitudes avec le FC Gobelins Paris 13. En effet, les deux clubs, adversaires ce samedi, s’appuient conjointement sur la richesse de leur vivier local et l’expertise d’éducateurs attachés au club pour soutenir et poursuivre leur dynamique respective.
À leur arrivée à l’été 2018, David Giguel et Arnaud Margueritte ont complètement redéfini l’orientation sportive du FC Rouen. En effet, les deux anciens de la maison rouge se sont attelés à construire une équipe à l’image du club et de la région. Et, que ce soit sur le pré ou en-dehors, la mayonnaise a rapidement pris entre les joueurs du cru et les quelques joueurs découvrant les environs autour de valeurs communes, à savoir plaisir, engagement, respect, solidarité ou encore tolérance, et d’une volonté commune, celle de redonner au club ses lettres de noblesse.
Au vu des performances sportives réalisées ces dix-huit derniers mois, force est de constater la richesse dont regorge le vivier rouennais. Le club cherche d’ailleurs à le valoriser, malgré une concurrence féroce. En effet, le FCR entend permettre aux talents locaux de s’exprimer au plus haut niveau dans les catégories de jeunes, et ce, sous la houlette d’éducateurs impliqués et attachés au club. L’organigramme technique du club s’articule presque exclusivement autour de joueurs du club tels que Jonathan Monteiro (éducateur auprès des gardiens de but) ou Valentin Hauchard (éducateur U9) et passés par le club tels que Khalid Fatmaoui (éducateur U17, voir fiche) ou Hugo Catelin (éducateur U15, voir fiche). Une telle fidélité facilite notamment la transmission de la culture club auprès des 530 licenciés du FCR. C’est également une manière de conserver les meilleurs éléments au profit de l’équipe première, à l’image cette année de Alexandre Lefevbre, Clément Bassin (voir photo ci-dessus), Nicolas Burel, Emmanuel Latron, Nils Bazin, Théo Gabé, Quentin Stockley ou Bastien Tardivel.
Néanmoins, le club n’est pas toujours en mesure de conserver ses jeunes face aux sirènes des structures profesionnels. Ces dernières années, plusieurs diablotins ont ainsi signé en faveur d’un centre de formation : Yann Gboho (2001) au Stade Rennais, Hatim Far (2002) à ESTAC Troyes, Abou Diallo (2002) aux Girondins de Bordeaux, Nail Belaggoune au RC Lens (2002), Rudy Boulais (2002) au Valenciennes FC, Marco De Sousa Torres (2003) à l’AS Nancy Lorraine, Valentino Rodrigues-Lesieur (2003) au FC Nantes, Nathan Leteurtre (2004) au SM Caen, Yoni Gomis (2004) au Havre AC, Lucas Betrom (2005) au SM Caen, Mokrane Bentoumi (2005) au Havre AC ou Guillaume Pinto Da Cruz (2006) au FC Sochaux Montbélliard. Parmi eux, Yann Gboho, Marco De Sousa Torres et Valentino Rodrigues-Lesieur ont même eu l’honneur de défendre les couleurs de leur sélection nationale, avec plusieurs sélections en équipe de France U16, U17 et U18 pour le premier cité, et plusieurs sélections en équipe du Portugal U16 et U17 pour les deux suivants. Loin de Diochon, ces espoirs continuent tout de même de contribuer au développement du club en attestant de la qualité de sa formation, un gage de qualité nécessaire pour permettre au club de continuer à attirer et former les meilleurs jeunes de la région, et pourquoi pas à terme d’en bénéficier avec l’équipe première du FCR.
En outre, la réussite de ces jeunes formés au FCR peut se traduire par des apports financiers non négligeables pour le club comme en attestent les indemnités de transferts conséquentes reçues pour Pierre-Emerick Aubameyang ou encore Christopher Samba.